Connaissez-vous cette crèche qui a été réalisée en 2019 par Banksy ?

Elle représente, au pied du mur qui sépare l’État hébreu de la Palestine, Marie, Joseph et Jésus, avec un trou d’obus pour évoquer l’étoile qui a guidé les mages.
Évocation de notre monde violent dans lequel Dieu vient pour rejoindre tous les hommes.
Cette violence, c’est celle de l’ouragan qui a ravagé Mayotte, c’est celle des bandes armées à Port-au-Prince en Haïti qui tuent comme on chasse une mouche, c’est celle qui résonne à l’est de l’Europe entre l’Ukraine et la Russie ; c’est aussi celle qui détruit certaines familles, qui jette à la rue des hommes et des femmes poussés à bout. Dans toutes ces violences, celles dont on parle à la télévision et celles que nous connaissons dans nos vies, dans toutes ces violences Dieu s’invite. 
Pour le reconnaître, il faut ouvrir les yeux du cœur, regarder ce qui est petit, humble, caché, fragile ; une main tendue, un regard, un sourire, un morceau de pain partagé ; des gestes bien ordinaires qui témoignent d’une puissance incroyable. C’est comme cela que Dieu opère : le créateur se fait créature, le tout puissant se rend impuissant, celui qui fait tout se rend vulnérable et faible.
Le lendemain de Noël nous fêterons le martyr de saint Etienne, un autre témoignage de vulnérabilité par amour pour Dieu, le 28 ce sera la fête des Saints Innocents, ces enfants tués par la folie meurtrière du roi qui craint de perdre son pouvoir. Dieu ne craint pas de rencontrer ces violences, bien au contraire, il y vient pour apporter sa paix, la vérité, la justice.
Qu’en ces jours de Noël, en amis de Jésus, nous soyons de ces hommes et de ces femmes des petits gestes humbles mais porteurs d’une telle puissance divine.