Amis pèlerins, que gardons-nous en mémoire de notre pèlerinage à Lourdes ?

Le frère Sylvain Detoc nous a bien expliqué que Dieu ne choisissait pas les meilleurs pour les missions qu’il lui a plu de donner. Et que nous aussi nous sommes choisis ! Choisis pour travailler là où nous sommes à construire une partie du Royaume. Peut importe la ‘taille’ du Royaume à laquelle nous travaillons, nous sommes appelés à y travailler tout particulièrement en ce temps d’Avent. Par une visite à une personne isolée, par la proposition d’un temps de prière.

Le Seigneur attend que nous veillons non pas au sens que nous aillions les yeux ouverts le jour où il viendra mais il veut que nous tenions dans l’espérance. Cette veille à laquelle il nous appelle, est l’entretien secret au fond de notre cœur de l’espérance. Relisons cette belle méditation de Charles Péguy :

L’Espérance est une petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière.
Qui joue encore avec le bonhomme Janvier.
Avec ses petits sapins en bois d’Allemagne couverts de givre peint.
Et avec son bœuf et son âne en bois d’Allemagne.
Peints.
Et avec sa crèche pleine de paille que les bêtes ne mangent pas.
Puisqu’elles sont en bois.
C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus.[…]

Mais l’espérance ne va pas de soi.
L’espérance ne
va pas toute seule.

Pour espérer, mon enfant,
il faut être bien heureux,
il faut avoir obtenu,
reçu une grande grâce.

L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera.
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera
Dans le futur du temps et de l’éternité.

Et en réalité c’est elle (…) qui fait marcher tout le monde.
Et qui le traîne.
Car on ne travaille jamais que pour les enfants.

A chacune et chacun, un joyeux temps d’Avent !